Les Amphis des lettres au présent et l’espace Mendès-France invitent
Jeudi
1 décembre
10h
AMPHI 3 - CAMPUS A03
« Le genre masculin ne sera plus regardé, même dans la grammaire, comme le genre le plus noble, attendu que tous les genres, tous les sexes et tous les êtres doivent être et sont également nobles. »
(Requête des dames à l’Assemblée nationale, article 3 du Projet de décret adressé à la Législative, 1792)
Le long effort des grammairiens pour masculiniser le français a suscité de vives résistances chez celles et ceux qui, longtemps, ont parlé et écrit cette langue sans appliquer des règles contraires à sa logique. La domination du genre masculin sur le genre féminin initiée au XVIIe siècle ne s’est en effet imposée qu’à la fin du XIXe avec l’instruction obligatoire. Depuis, des générations d’écolières et d’écoliers répètent inlassablement que « le masculin l’emporte sur le féminin », se préparant ainsi à occuper des places différentes et hiérarchisées dans la société.
Éliane Viennot, professeuse émérite de littérature française de la Renaissance à l’université Jean Monnet (Saint-Étienne) et membre honoraire de l’Institut universitaire de France (2003-2013). De nombreuses publications, notamment : La France, les femmes et le pouvoir en plusieurs volumes.
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